Le développement constitue le thème éternel de la société humaine, la poursuite commune de tous les pays du monde et un critère important pour le progrès de l'époque. Ces dernières années, la Chine a activement œuvré à replacer les questions de développement au centre de l'ordre du jour international et s'est engagée à résorber conjointement le déficit de développement mondial. À cette fin, la communauté internationale doit non seulement surmonter les perturbations de certains pays dans la politisation et la marginalisation des questions de développement, mais aussi créer plus de sagesse et de consensus dans le domaine du savoir et des idées, et produire davantage de connaissances en matière de développement. La pratique de la modernisation dans divers pays montre que le savoir sur le développement est une ressource précieuse pour le développement. La promotion du partage des connaissances sur le développement mondial est également un aspect important de la coopération dans le cadre de l'Initiative pour le développement mondial proposée par la Chine.
En mars 2024, des érudits issus de 50 pays chinois et africains ont publié conjointement le « Consensus Chine-Afrique de Dar es Salaam » lors du Forum des groupes de réflexion Chine-Afrique, qui constitue une réalisation passionnante dans la production récente de nouvelles connaissances sur le développement et l'innovation de l'économie traditionnelle du développement. Le 9e Forum sur la coopération sino-africaine se tiendra à Pékin cet automne, et le récent Forum des groupes de réflexion Chine-Afrique à Dar es Salaam est l'une de ses principaux événements de soutien. Le consensus publié lors de la conférence est considéré par de nombreux chercheurs comme le premier consensus international à ce jour issu du Sud global plutôt qu'imposé par le Nord. Lin Yifu, ancien économiste en chef de la Banque mondiale, a déclaré que le consensus servait d’un guide pour renforcer la coopération Sud-Sud, et espère que la communauté mondiale entendra l'esprit de ce consensus. Ce consensus devrait évoluer d’une réalisation académique à un consensus sur la coopération intergouvernementale sino-africaine, ce qui montre également que la prise de conscience de l'autonomie et de la capacité de développement du Sud global qui aidera à trouver la bonne voie de développement pour la modernisation des pays africains et d'autres pays en développement, et à s'efforcer d'obtenir davantage de soutien et de ressources internationales.
Premièrement, le consensus explore une voie de développement reconnue par la Chine et l'Afrique. Le Consensus Chine-Afrique de Dar es Salaam met l'accent sur la priorité du développement et propose d'explorer une voie de développement autonome, respectueuse et axée sur le peuple. La Chine et l'Afrique reconnaissent que chaque pays a son propre contexte historique et culturel, qui servira de fondement point de départ pour explorer un modèle de modernisation basé sur les caractéristiques culturelles et les besoins de développement. Cette approche souple et pragmatique de la voie du développement permet non seulement de respecter l'autonomie de chaque pays, mais aussi d'éviter les inconvénients du modèle de développement « unique et rigide ».
Il convient en particulier de souligner que le consensus préconise le concept de développement « axé sur le peuple » et propose clairement d'adhérer au principe selon lequel le développement doit servir le peuple, que le développement s’appui du peuple et que les fruits du développement sont partagés par le peuple. Ce concept s’aligne parfaitement à la philosophie de développement « centrée sur le peuple » de la Chine et à la poursuite d'une croissance inclusive par les pays africains. La Chine et l'Afrique reconnaissent que les êtres hum de simples concepts abstraits dans les statistiques et les indicateurs de développement, et encore moins que les questions relatives aux droits de l'homme doivent servir de prétexte pour s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres pays, mais qu'elles doivent être utilisées pour protéger efficacement les droits des peuples à la subsistance et au développement par le développement.
Lors du Dialogue des dirigeants sino-africains d'août 2023, la Chine a lancé trois initiatives : l'Initiative de soutien à l'industrialisation de l'Afrique, le Programme d’assistance à la modernisation de l'agriculture de l’Afrique et le Plan de coopération sino-africain pour la formation des talents, mettant l'accent sur le renforcement du partage des connaissances et du transfert de technologie, ainsi que sur la culture de ressources humaines de haute qualité, en particulier pour les jeunes et les femmes. Si l'on prend l'exemple du chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, la Chine a participé à la formation de plus de 3 000 professionnels et techniciens du chemin de fer, créant plus de 50 000 emplois en Éthiopie et à Djibouti, et a organisé une cérémonie « clé en main » du projet en mai 2024.
Deuxièmement, le consensus met l'accent sur une approche de développement qui convient au Sud global. Le consensus appelle clairement à la combinaison d'un marché efficace et d'un gouvernement prometteur pour stimuler les dynamiques de développement endogène. Cette approche du développement répond efficacement aux besoins et aux défis auxquels est confronté le Sud global dans le processus de développement. L'économie libérale occidentale tend à postuler qu'il existe un certain antagonisme entre le gouvernement et le marché, arguant que dans une économie de marché, le gouvernement n'a besoin de corriger des défaillances du marché qu'en fournissant des biens et des services publics. Bien que cette perspective comporte un part de vérité, il simplifie à l'excès la relation entre le « gouvernement » et le « marché ». Historiquement et dans la réalité, le rôle du gouvernement dans la promotion du développement économique va bien au-delà de la simple correction des défaillances du marché.
Comme l'indique le consensus, la mise en place d'un gouvernement efficace, propre et respectueux de l'état de droit contribuera à optimiser la régulation macroéconomique et les services publics, à stimuler la vitalité des marchés, et soutenir l'industrialisation et la modernisation de l'agriculture de l’Afrique. Le Sud global reconnait de plus en plus que les nouveaux modèles de financement tels que les partenariats public-privé, l’investissement-construction, et l'intégration des opérations et la coordination des prêts et des investissements, ainsi que les politiques industrielles, les zones économiques spéciales et la connectivité des infrastructures, nécessitent le soutien de gouvernements prometteurs.
Dans le domaine de la coopération internationale au développement, la Chine accorde une attention particulière au renforcement des capacités nationales dans les pays africains et d'autres économies en développement. En apportant son soutien en termes de technologie, de financement et de formation, la Chine a aidé le Sud global à mieux s’intégrer à la division internationale du travail, à occuper des positions plus avantageuses dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et à accélérer la modernisation industrielle et l'optimisation de leurs structures économique. À l'heure actuelle, un nouveau cycle de révolution scientifique et technologique et de transformation industrielle est en plein essor, et la création d'un mode de développement d'interaction bienveillante entre le gouvernement et le marché a donné un nouvel élan au développement des marchés émergents et des pays en développement.
En même temps, le consensus propose un plan de réforme de la gouvernance mondiale du développement. Adhérant au concept de consultation approfondie, de contribution conjointe et d'avantages partagés dans la gouvernance mondiale, le Consensus Chine-Afrique de Dar es Salaam indique non seulement la direction de la gouvernance du développement mondial, mais fournit également des recommandations de réformes réalisables. En tant que garantie et objectif du développement, le consensus met l'accent sur la promotion d'un monde multipolaire égal et ordonné et la construction d'une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous, qui contribue à réduire les inégalités mondiales entre riches et pauvres, et incite les pays développés à honorer leurs promesses en matière d'aide au développement et de financement climatique. Que les différents pays, les différentes couches et les différents groupes de personnes partagent les opportunités offertes par la mondialisation économique et favorisent le développement de la gouvernance mondiale dans une direction plus juste et plus rational.
En termes d’initiatives spécifiques, le consensus recommande d'augmenter le capital des banques multilatérales de développement telles que la Banque mondiale pour les aider à fournir davantage de soutien de la réduction de la pauvreté et du développement grâce à des outils de financement; d’augmenter la participation et les droits de vote des marchés émergents et des pays en développement au Fonds monétaire international (FMI), de créer un troisième siège de Directeur Exécutif pour les pays africains et prendrons pleinement en compte les intérêts des pays les moins avancés dans les répartitions de droits de tirage spéciaux (DTS). En outre, compte tenu de l’éventuelle partialité et des évaluations injustes des agences de notation occidentales traditionnelles, le consensus propose d'explorer la mise en place d'une agence internationale de notation de crédit juste et objective dans le cadre du Forum sur la Coopération Sino-africaine, des BRICS et d'autres mécanismes de coopération. Ces initiatives contribueront les pays en développement à mieux participer à l'élaboration de la gouvernance mondiale du développement et à partager les dividendes du développement mondial.
Le Consensus Chine-Afrique de Dar es Salaam apporte non seulement un soutien intellectuel au développement du Sud global, mais propose également des solutions aux grands défis mondiaux actuels. Dans l'étape suivante, il est essentiel de mettre en accent sur l'extension et la diffusion de ce consensus, de promouvoir la coopération des actions de développement par le biais de la coopération dans le domaine des connaissances en matière de développement, et d'encourager les pays à concrétiser le concept de ce consensus en plans d'action politiques concrets et en projets concrets afin de favoriser un développement durable et de haute qualité de l'économie mondiale.